Graphiste du Printemps des Humanités, Sophie Decoux nous présente l’identité visuelle qu’elle a créée pour incarner un festival ouvert à toutes et tous.
Une identité graphique qui crée des ponts
En graphisme, les choix de couleurs, de formes et de typographies sont tous vecteurs de sens. Ces choix sont clefs dans les ambitions d’un projet d’identité visuelle, que ce soit pour des questions de message, d'usage, d’esthétique, et de contemporanéité de mise en forme d'un propos.
Le Printemps des Humanités propose un espace de débats vivant, ouvert et dynamique entre le public et la recherche. Les rapprochements et la friction sont au cœur des échanges d'idées. Cette ouverture et ces ponts entre les acteurs du débat public en sciences humaines et sociales s’incarnent dans l’identité visuelle par un focus sur les notions de lien et de dynamisme.
Ces notions sont exprimées par le choix de couleurs variées, vives et optimistes, dans des compositions en puzzle de texte, avec le nom de l’événement incliné et à cheval entre les mises en pages.
Au cœur de ce dispositif visuel se trouve la mise en avant du mot, de l’écrit, par la présence généreuse d’une famille typographique forte, l’Adelphe.
Une typographie inclusive
L’Adelphe - dans sa version Fructidor -, dessinée par Eugénie Bidaut, graphiste et typographe, a été choisie à la fois en caractère de labeur (corps de texte), de titrage et de signature de l’événement.
Elle présente de nombreuses ligatures dans un dessin de caractère assez classique et très lisible. Les ligatures (fusion de deux ou trois caractères, dont la plus connue est l’esperluette (&), le e et le t de « et ») font appel à l’intelligence du dessin de caractère. C’est un lien formel qui peut être très présent ou très invisible dans l’appréhension du texte. Les ligatures enrichissent la graphie et facilitent la lecture, tout en étant symboliquement très fortes et évidentes à l'œil. Celles de l'Adelphe Fructidor, ainsi que la version alternative du « e », permettent de pratiquer une écriture inclusive sans avoir recours au point médian. L’Adelphe tend ainsi à dépasser les clivages par une harmonie visuelle convaincante, mais également à susciter le débat par la création de nouveaux signes porteurs de sens.
Elle s’est donc présentée comme une incarnation riche et pertinente pour traduire le message de l’événement.
L'Adelphe a été dessinée par Eugénie Bidaut, graphiste et dessinatrice de caractères typographiques, dans le cadre de son projet de recherche mené à l’Atelier national de recherche typographique (ANRT) de 2020 à 2022.
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