Publié le 6 août 2019 Mis à jour le 27 août 2019

Alors que le bruit des machines retentit déjà depuis plusieurs mois sur le chantier de la « Cité des humanités et des sciences sociales » à Aubervilliers, le Président de l’établissement public Campus Condorcet, Jean-Marc Bonnisseau, a annoncé aujourd’hui le nom de l’équipe lauréate du concours de maîtrise d’œuvre pour la construction du site du campus situé Porte de la Chapelle. Ce sont les architectes Françoise Mauffret et Jean Guervilly qui ont remporté cet appel d’offres. Le projet de 13 000 m² de surface utile accueillera les 3 500 étudiants en licence et master en sciences humaines et sociales de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, ainsi que l’Espace de Vie Etudiante de la Ville de Paris  et un restaurant universitaire du CROUS.

Perspective du bâtiment du Campus Condorcet Porte de la Chapelle

Le Campus Condorcet, Porte de la Chapelle / Image–concours esquisse

Deux sites pour une Cité

Réparti entre deux sites - Paris, Porte de La Chapelle, et Aubervilliers -, le futur Campus Condorcet dotera les sciences humaines et sociales d’un équipement de visibilité internationale pour répondre aux défis pédagogiques, scientifiques et numériques du XXIe siècle. Destiné à accueillir 18 000 personnes, dont 4 200 enseignants-chercheurs et chercheurs et 12 000 étudiants, et une centaine d’unités de recherche de premier plan, le campus vise à développer un pôle de référence mondiale dans quatre domaines : sciences de l’histoire, sciences des textes, sciences des territoires et sciences sociales.

Le site d’Aubervilliers, dont l’ouverture est prévue en 2019, se déploiera autour d’un « campus-parc » de près de sept hectares. Le Campus Condorcet offrira aux chercheurs et étudiants des conditions de travail optimales grâce à des services et équipements mutualisés, parmi lesquels un centre de colloques, un grand équipement documentaire, un hôtel à projets, une résidence pour chercheurs invités, 450 logements, etc.

Le site de Porte de la Chapelle après la destruction

Le site de Porte de la Chapelle en 2016

Du côté de Porte de la Chapelle, le site de 9 000 M2 accueillera courant 2022 un ensemble d’équipements financés à parts égales par la Ville de Paris, la Région Île-de-France et l’État.
L’établissement public Campus Condorcet, maître d’ouvrage, se réjouit de la confirmation par la Ville de Paris de la date de mise à disposition du terrain à l’été 2018, conformément à ses engagements.

Sont prévus :

  • des lieux d’enseignement des formations de licence et de master à orientation professionnelle en : histoire, histoire de l’art et archéologie, démographie, géographie et philosophie de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne (Paris 1) ;
  • des locaux destinés à la scolarité et l’encadrement pédagogique de l’Université Paris 1 ;
  • une bibliothèque ;
  • des locaux consacrés à la vie de campus ;
  • un restaurant universitaire géré par le CROUS de Paris ;
  • des locaux destinés à l’administration du site.

La dimension « vie de campus » se voit renforcée par l’installation sur place d’une antenne dédiée appartenant à la ville de Paris : l’EVE (Espace vie étudiante de la Ville de Paris), un lieu favorisant la rencontre et le travail en commun entre étudiants, chercheurs, jeunes entrepreneurs et structures locales engagées dans la thématique de l’innovation sociale.

Présentation du projet lauréat imaginé par Françoise Mauffret et Jean Guervilly

Plan du bâtiment du Campus Condorcet à Porte de la Chapelle

Plan du bâtiment

Le site du Campus Condorcet Porte de la Chapelle est situé au carrefour de l’avenue de la Porte de La Chapelle et du boulevard Ney à l’emplacement de l’ancienne Gare Dubois.


« Dans un contexte urbain en pleine mutation, le projet lauréat se devait de répondre à de multiples enjeux : prendre en compte les évolutions de la ville, représenter un campus du XXIe siècle porteur du rayonnement des sciences humaines et sociales à l'échelle internationale, favoriser une vie de campus dynamique, proposer des solutions adaptées aux innovations pédagogiques, numériques, sociétales, et environnementales. » explique Jean-Marc Bonnisseau, président de l’établissement public Campus Condorcet.

« Avec ce projet, nous avons voulu donner à ce quartier construit en ilots fermés, un jardin, espace de respiration, de dialogue et d’interaction avec le quartier. »

Françoise Mauffret, architecte

Perspective de de l'intérieur du bâtiment Porte de la Chapelle

Le Campus Condorcet, Porte de la Chapelle / Image–concours esquisse

Le projet de l’architecte lauréate, Françoise Mauffret, associée à Jean Guervilly, intègre pleinement l’ensemble de ces enjeux. Pour répondre aux contraintes du contexte urbain, un bâtiment formant un « écran protecteur » contre les nuisances visuelles et sonores a été imaginé le long de la limite Nord. Dans la partie Sud, les espaces de vie étudiante s’articulent autour d’un grand jardin paysager. La bibliothèque, les salles d’enseignement, le restaurant universitaire sont en lien avec cet espace paysager accueillant et unificateur, offrant aux étudiants et personnels un cadre de vie agréable, convivial et sécurisé. Le hall et les circulations spacieuses et généreuses participent à l’animation et à la lecture évidente du fonctionnement du projet.

Les bâtiments dédiés à la vie étudiante ainsi que le parc s’ouvrent vers l’extérieur, formant le cœur d’un campus vivant, mais aussi d’un campus inscrit dans la ville. En harmonie avec son environnement immédiat, le campus devient ainsi une pièce maîtresse du renouvellement urbain de la Porte de la Chapelle, intégrant largement tous les enjeux du développement durable, notamment par le choix des modes de gestion et d’entretien.

Perspective du bâtiment de la Chapelle - Le jardin

Le Campus Condorcet, Porte de la Chapelle / Image–concours esquisse

Lieu d’innovation, le Campus Condorcet Porte de la Chapelle répond aussi à un besoin de décloisonnement des pratiques et des lieux. Des locaux modulables, à l’instar des lieux d’enseignement et des salles de consultation prévus pour s’adapter aux dernières innovations pédagogiques et numériques, ont été créés.

Comme le résume Françoise Mauffret : « Avec ce projet, nous avons voulu donner à ce quartier construit en ilots fermés, un jardin, espace de respiration, de dialogue et d’intéraction avec le quartier. Guidée par une logique d’économie de moyens, l’écriture architecturale se veut sobre, compacte et fonctionnelle, offrant toutes les garanties de confort, de luminosité et de durabilité ».