Guerres, migrations, emploi, réseaux sociaux, droits humains, maintien du lien social : les conflits et les mutations du monde rendent plus que jamais nécessaire l’expertise des sciences et humaines et sociales, leur capacité d’analyse et leur regard critique. Il existe, en d’autres termes, une actualité de ces sciences et leur apport à une intelligence distanciée du monde comme à une prise de décision éclairée est sans doute plus largement perçu aujourd’hui qu’en d’autres temps, aussi bien par le simple citoyen que par les acteurs politiques. Dans un tel contexte, il n’est pas surprenant qu’un projet structurant pour les sciences humaines et sociales, tel que le Campus Condorcet, ait bénéficié depuis l’origine d’un soutien jamais démenti de la part de l’État et des collectivités territoriales – et de la part de tous les responsables politiques.
Si le campus vient à son heure, c’est aussi parce qu’il accompagne plusieurs mutations intéressant, de façon générale, les sciences humaines et sociales. Alors que la recherche devient, toujours plus, une recherche sur programmes, largement internationalisée, il met à la disposition des chercheurs une infrastructure sur laquelle s’appuyer pour répondre avec de meilleures chances de succès aux appels d’offres européens et internationaux. À l’heure où les humanités numériques se développent et modifient les pratiques des communautés scientifiques, il place en son centre un Grand équipement documentaire qui mettra l’innovation dans les services au centre de son offre. Alors que les problématiques transversales, portant sur les grands enjeux sociétaux tels que le développement durable, la transition énergétique ou les nouveaux usages numériques, occupent une place toujours plus importante dans la recherche et dans le débat public, le Campus Condorcet se donne, à travers son hôtel à projets, les moyens d’accueillir des programmes transdisciplinaires faisant oeuvrer ensemble les sciences humaines et sociales et les autres sciences. Enfin, au moment où la revalorisation et l’employabilité du doctorat sont à l’ordre du jour, il place le doctorant au centre du dispositif. Ainsi, le campus contribue à apporter une réponse aux enjeux qui, à l’heure actuelle, questionnent les sciences humaines et sociales et conditionnent leur développement ainsi que l’avenir de ceux qui les pratiquent.