Publié le 1 septembre 2023–Mis à jour le 11 septembre 2023
Le comité d’histoire du ministère de l’Éducation nationale (CHIMEN) s’est installé à l’Hôtel à projets en juillet 2023. L’équipe partage avec nous ses projets, ainsi que les raisons de cette implantation au campus, qui apparaît "comme un lieu évident" pour développer son activité.
Créé en 2019, le comité d’histoire du ministère de l’Éducation nationale est chargé de valoriser et susciter la recherche sur l’histoire des institutions et des politiques d’éducation, sur l’histoire culturelle et sur l’histoire sociale de l’éducation.
Pourquoi avoir choisi de vous installer au Campus Condorcet ?
Le Campus Condorcet apparaît comme un lieu idéal et évident pour notre travail. C’est un lieu familier pour une grande partie de nos membres qui sont enseignants-chercheurs dans les universités Paris 1 Panthéon Sorbonne et Paris 8 Vincennes – Saint-Denis, et qui tous sont amenés à fréquenter l’Humathèque.
La présence de certains laboratoires ou instituts de recherche nous amène à penser particulièrement et à mettre en lumière certaines dimensions de la recherche sur l’histoire de l’éducation, tel le rapport à l’histoire des sciences au travers du Centre Alexandre Koyré (CAK, EHESS-CNRS-MNHM), ou les articulations avec les évolutions démographiques, qui peuvent être approfondies avec l’Institut nationales d’études démographiques (Ined).
À l’Humathèque, les passerelles sont infinies mais certains fonds nous parlent directement telle la partie consacrée à la réforme de l’enseignement dans le fonds Mai 1968, ou des fonds très précis tel le fonds Viviane Isambert-Jamati consacré à l’histoire et à la sociologie de l’éducation aux 19e et 20e siècles.
Quels coopération comptez-vous développer au Campus ?
L’arrivée récente à l’Hôtel à projets d’un autre comité d’histoire, celui de la politique de la ville, nous invite à penser les échanges possibles sur l’histoire des politiques d’éducation prioritaire par exemple, ou plus largement sur les relations entre l’école et la ville. Comme eux, nous avons à cœur de penser les institutions mais aussi plus largement, l’histoire sociale et culturelle.
D'autre part, nous allons travailler avec le Centre de recherches sur les arts et le langage (CRAL), unité mixte de recherche de l’EHESS et du CNRS, et sa directrice Tiphaine Samoyault sur l’histoire de l’enseignement de la littérature – ou comment rendre sensible l’existence de la littérature comme objet d’enseignement, ce qui ne fut pas tout à fait évident, et son évolution.
Comment contribuez-vous à créer des liens entre l'enseignement supérieur, la recherche et l'éducation primaire/secondaire ?
Les comités d’histoire sont nombreux dans le paysage institutionnel des politiques publiques, il y en a un pour le ministère de la culture, des armées, des finances, ou pour la sécurité sociale par exemple, qui est le plus ancien. Ils sont tournés principalement vers l’activité académique, ou pour une part vers une activité de vulgarisation pour le grand public.
Dans le cas de l’histoire de l’éducation nationale, il nous a paru évident, avec notre président Jean-François Chanet, d’avoir un lien privilégié avec un public d’élèves. C’est pourquoi nous nous sommes tournés vers l’Association des professeurs d’histoire-géographie (APHG), pour lancer une campagne de recherches sur l’histoire de l’éducation avec des publics scolaires. L’appel à projet a été lancé en juin dernier, sur leur site. Et tout au long de l’année 2023-2024, des professeurs, aussi bien dans le primaire que dans le secondaire, vont pouvoir travailler avec leurs élèves sur des archives locales, familiales, voire constituer des sources (en menant des entretiens par exemple) pour écrire l’histoire de leur établissement, ou de l’éducation dans un sens plus large. Les membres du comité d’histoire dialogueront avec eux pour façonner ces projets, aider à trouver des ressources, et les mettre en valeur d’ici la fin de l’année scolaire. Nous sommes très heureux de cette perspective qui va permettre à des élèves de faire connaissance avec le métier de la recherche en histoire, et de se faire historiens de leur propre éducation.
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