Publié le 17 juillet 2023 Mis à jour le 7 septembre 2023

Le Comité des Travaux Historiques et Scientifiques (CTHS) lance un appel à contributions pour son 148e congrès, organisé du 21 au 24 mai 2024 à la Maison des sciences de l’Homme Paris Nord, et dont la thématique est "Corps, sport et jeux".

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Le prochain congrès du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques aura lieu en 2024, l’année des Jeux Olympiques. C’est la raison pour laquelle la section « sciences de l’Antiquité », chargée de son organisation, a choisi de le consacrer au sport. Même si le terme « sport » est de création moderne, nous l’emploierons sans aucune restriction chronologique et nous invitons les spécialistes de toutes les disciplines de l’histoire, de la géographie ou de l’anthropologie à proposer des contributions à son sujet.

On parlera donc certes des compétitions codifiées telles qu’elles se pratiquaient dans l’Antiquité et se pratiquent encore, mais d’autres façons, de nos jours, avec leurs règles, leurs records, leurs palmarès, leurs champions, leurs journaux. Mais il convient d’aller bien au-delà d’une « histoire du sport » qui concernerait trop exclusivement les deux périodes où se déroulèrent des « Jeux Olympiques », l’Antiquité et les douze décennies postérieures à 1896, année de leur résurrection grâce au baron Pierre de Coubertin. C’est pourquoi, en nous appuyant sur le sens exact que les Grecs anciens donnaient à ce qu’ils appelaient des « agônes », c’est-à-dire non pas des « Jeux » mais des concours, des compétitions, et sachant combien le corps de l’athlète, dans sa nudité, évoquait pour eux la perfection héroïque, nous avons ajouté au titre du congrès les deux mots de « corps » et de « jeux ». Par le premier, on entend étendre les perspectives vers tout ce qui concerne l’activité physique en général, et par le second, on souhaite élargir le débat tant on sait que, derrière l’aspect ludique qu’exprime normalement le mot, se cachent bien des pratiques conflictuelles que le « sport » (au sens de « fair-play ») est censé apaiser, canaliser voire proscrire, mais qui peuvent exploser à tout moment : nationalisme, chauvinisme, esprit de clocher, triche, dopage, etc. À cet égard, aucune époque ni aucune culture n’a échappé à l’angoisse des dérives du corps combattant.

Bien sûr, toutes les sources qui sont habituellement les nôtres seront mobilisées : on pourra invoquer les textes (récits historiques voire légendaires, listes de vainqueurs, dédicaces de victoire, archives, presse sportive…), mais aussi les lieux (sanctuaires chez les Grecs, centre-ville chez les Romains, champs-clos médiévaux, grandes villes sportives, sites olympiques choisis…), les bâtiments (stades de toutes les époques, arènes, hippodromes, lices, tribunes…), les représentations, artistiques ou non (céramique grecque, statuaire gréco-romaine, peinture et mosaïque antiques, représentations du corps dans l’art médiéval et moderne, photographie, films dramatiques ou documentaires…). L’anthropologue, l’archéologue, l’historien des sciences, l’historien de l’art, tous devraient avoir leur mot à dire.