Logo GSPR Depuis une trentaine d’années, deux processus contribuent à reconfigurer en profondeur les sociétés contemporaines : la montée en puissance des enjeux écologiques et le déploiement des mondes numériques. Les spécificités comme les interactions de ces deux transformations orientent fortement les « diagnostics du présent » et de fait des événements inédits, qualifiés de « crises » ou de « catastrophes », se succèdent.
De nouveaux paradigmes et de nouveaux discours émergent et irriguent les modes de représentations supposés permettre une interprétation adéquate des « crises », « catastrophes » et autres « transitions » en cours. Les nouvelles formes de mobilisation qui marquent les processus critiques contemporains appellent des recherches multiscalaires, capables de saisir les jeux d’échelles sociales, temporelles et spatiales, elles-mêmes mises en variation continue dans des sphères médiatiques ou contre-médiatiques d’un genre nouveau, comme les trop fameux « réseaux sociaux ».
C’est pour faire le point collectivement sur les concepts, les outils et les terrains forgés aux points de recoupement, de recouvrement ou de friction de ces deux processus, que nous proposons de nous réunir et d’examiner, par la discussion, comment les sociologies pragmatiques contribuent à décrire et analyser les différentes manières dont les acteurs (ré)habitent le monde, en étant parfois pris entre des ontologies et des axiologies opposées. Ce workshop propose ainsi de problématiser les liens entre numérique et écologie en adoptant le prisme des connexions, déconnexions et reconnexions : quels sont donc les liens qui se tissent, se rompent et fusionnent à nouveau entre les citoyen.ne.s mais aussi entre les citoyen.ne.s et leurs environnements, sans oublier les multiples entités et dispositif, publics ou privés, qui interviennent dans les agencements nécessaires aux activités les plus quotidiennes.