Pour les géographes qui s’intéressent aux questions de discriminations, de racisme, aux inégalités et à la vulnérabilité dans la ville, le genre est associé au care, pris comme enjeu éthique et politique. Prendre soin des humains dans la ville, c’est reconnaître le travail invisible des femmes (qu’elles remplissent cette fonction de façon gratuite ou rémunérée) et permettre aux hommes d’imaginer une inversion du care (des hommes qui mettent le soin, l’affection, la sollicitude au centre de leur vie ou de leurs engagements politiques, Brugère, 2013). Une politique du care dans la ville rejoint les approches développées par l’écoféminisme, qui trouve aujourd’hui un écho grandissant avec la montée des risques sociaux et sanitaires liés au changement climatique. L'écoféminisme, en énonçant que l’exploitation des ressources de la planète et des espèces animales est de même nature que l’infériorisation et l'exploitation des femmes émet le soupçon que la construction de la ville, même durable, par les hommes seuls ne peut pas produire une ville égalitaire, inclusive, écologique. La participation des femmes à la vie publique est donc une impérieuse nécessité si l’on veut construire un espace public démocratique également partagé par tous et toutes.
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