Cette séance décryptera la manière dont Politique de la ville, Education prioritaire et insertion sociale et professionnelle des jeunes sont depuis l'origine en dialogue et en tension constantes dans leurs objectifs comme dans leur mise en oeuvre. La séance aura lieu le 20 février 2024, de 13H30 à 16H30 au centre des colloques du Campus Condorcet (métro front populaire, Aubervilliers). Elle est coordonnée par Philippe Estèbe.
Le champ de la jeunesse est particulièrement visé dès l’origine de la politique de la ville, d’abord parce que le poids des jeunes est l’une des caractéristiques sociales de la population de la géographie prioritaire qui saute aux yeux des promoteurs historiques de la politique de la ville. Ensuite, c’est parce que sur la jeunesse des QPV se concentrent un précipité des questions génériques des « difficultés socioéconomiques » des habitants des quartiers : difficultés voire échec ou exclusion scolaire, formations inadaptées, chômage important, risque de pauvreté. L’intérêt accordé à la jeunesse s’appuie sans doute aussi sur une vision idéalisée d’une catégorie « porteuse d’avenir » dont il faut préserver et développer les capacités (terme qui n’était pas encore en usage au début des années 1980).
En même temps, la politique de la ville n’est pas une politique de la jeunesse, mais une politique « globale et territoriale ». De façon simultanée (et parfois avec une certaine avance), démarrent au début des années 1980 deux politiques qui visent la jeunesse et seront appelées à un important développement : la politique des zones d’éducation prioritaires, initiée dès juillet 1981 par Alain Savary, ministre de l’Éducation nationale et celle de l’insertion sociale et professionnelle des jeunes, prônée par le rapport de Bertrand Schwartz dans son rapport de septembre 1981 et concrétisé notamment par la création des missions locales.
Depuis l’origine, ces deux politiques sont en dialogue et en tension constante avec la politique de la ville : tension institutionnelle, tension géographique, tension méthodologique. Sans jamais véritablement fusionner, ce « ménage à trois » a donné lieu à une multitude de rejetons : cité de la réussite, internat d’excellence, emplois francs, etc.
Cette session vise deux objets, étroitement lié :
Une réflexion sur le « comment » de cette éventuelle « influence » de la politique de la ville sur les politiques de la jeunesse à travers l’évocation du travail interministériel au niveau national (CNDSQ) et au niveau régional (Région IDF) ;
Deux exposés sur les relations d’ajustement/désajustement de la politique de la ville avec la politique d’éducation prioritaire (et plus généralement les politiques éducatives) et la politique d’insertion professionnelle (et plus généralement les politiques d’emploi des jeunes).
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