Publié le 16 avril 2024 Mis à jour le 14 mai 2024

Ce 148e congrès national des sociétés historiques et scientifiques est organisé par le Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS, ENC).

Date(s)

du 21 mai 2024 au 24 mai 2024

mardi de 14h à 18h
mercredi de 9h30 à 18h
jeudi de 9h30 à 19h30
vendredi de 9h30 à 18h30
Lieu(x)

Maison des Sciences de l'Homme Paris Nord

20, avenue George-Sand, Saint-Denis
Type(s) d'évènements

Le prochain congrès du Comité des travaux historiques et scientifiques aura lieu en 2024, l’année des Jeux olympiques. C’est la raison pour laquelle la section « Sciences de l’Antiquité », chargée de son organisation, a choisi de le consacrer au sport. même si le terme « sport » est de création moderne, nous l’emploierons sans aucune restriction chronologique et nous invitons les spécialistes de toutes les disciplines de l’histoire, de la géographie ou de l’anthropologie à proposer leurs contributions à son sujet. On parlera donc certes des compétitions codifiées telles qu’elles se pratiquent intensivement de nos jours, avec leurs règles, leurs records, leurs palmarès, leurs champions, leurs journaux. mais il convenait d’aller bien au-delà d’une « histoire du sport » qui concernerait trop exclusivement les deux périodes où se déroulèrent des « Jeux olympiques », l’Antiquité et les cent-vingt décennies postérieures à 1896, année de leur résurrection par le baron de Coubertin. C’est pourquoi, en nous appuyant sur le sens exact que les Grecs anciens donnaient à ce qu’ils appelaient des « agônes », c’est-à-dire non pas des « Jeux » mais des concours, des compétitions, et sachant combien le corps de l’athlète, dans sa nudité, évoquait pour eux la perfection héroïque, nous avons ajouté au titre du congrès les deux mots de « corps » et de « jeux ». Par le premier, on entend élargir les perspectives à tout ce qui concerne l’activité physique en général, et par le second, on souhaite épicer quelque peu le débat, tant on sait que, derrière l’aspect ludique qu’exprime normalement le mot, se cachent bien des pratiques conflictuelles que le « sport » (au sens de « fair-play ») est censé apaiser, canaliser voire proscrire, mais qui peuvent exploser à tout moment : nationalisme, chauvinisme, esprit de clocher, triche, dopage, etc. À cet égard aucune époque ni aucune culture ne saurait échapper à l’angoisse des dérives du corps combattant. Bien sûr, toutes les sources qui sont habituellement les nôtres seront mobilisées : on pourra invoquer les textes mais aussi les lieux, les bâtiments, les représentations, artistiques ou non. L’anthropologue, l’archéologue, l’historien des sciences, l’historien de l’art auront leur mot à dire.

Jean-Yves CARREZ-MARATRAY
Professeur d’histoire et d’archéologie des mondes grecs classiques et hellénistique à l’université de Paris XIII – Sorbonne – Paris-Nord, membre du laboratoire PLÉIADE (EA 7338), membre de la Société des professeurs d’histoire ancienne de l’Université, ancien président de la Société française d’archéologie classique, membre de la Société française d’égyptologie, membre du CTHS, président de la section Sciences de l’Antiquité, président scientifique du 148e congrès

Programme

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