Publié le 11 octobre 2023 Mis à jour le 11 octobre 2023

Cette séance est donnée par Renaud Meltz (Université de Haute Alsace / Observatoire des héritages du CEP, Tahiti) dans le cadre du séminaire "Figures présentes et passées de l’entre soi : le choix du retrait comme forme de résistance", organisé par l'Institut d'histoire du temps présent (IHTP, CNRS-Université Paris 8) et coordonné par Pauline Peretz.

Date(s)

le 25 avril 2024

de 14h à 16h

Argumentaire du séminaire

La mise à l’écart forcée de groupes minoritaires (ethno-raciaux, sociaux, religieux, de genre…) a le plus souvent participé de logiques de stigmatisation et d’infériorisation, et a été combattue à ce titre. Mais la séparation a également pu être choisie comme moyen de lutter pour l’égalité. En prenant comme point de départ l’attrait qu’a exercé le séparatisme pour les Africains-Américains en réponse à la ségrégation légale qui les a frappés après la guerre de sécession, ce séminaire veut réfléchir aux différentes modalités de mise à l’écart voulues dans l’histoire des minorités.

Comment l’entre soi a-t-il pu être considéré comme un mécanisme de protection contre des formes d’hostilité et d’exclusion, comme un projet politique d’émancipation associé à un territoire approprié ou conquis ? Comment le choix de l’autonomie politique sur un espace aux frontières fermées peut-il favoriser l’empowerment, la confiance en soi, la démonstration de ses qualités à soi et aux autres dans ce qui peut être considéré comme un « safe space » ? Qui définit alors les frontières et les critères d’inclusion ? Pourquoi des formes de hiérarchie et de divisions internes réapparaissent-elles ? Ces expériences sont-elles envisagées comme permanentes, ou transitoires le temps d’établir l’égalité ? Peuvent-elles tenir face à l’épreuve des divisions ou de l’ouverture à l’extérieur ?

Nous essaierons de répondre à ces questions en adoptant une perspective pluridisciplinaire et transpériode.

Programme

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