Publié le 14 mai 2024 Mis à jour le 14 mai 2024

Ce colloque international est organisé par le Programme Handicap & Sociétés de l'EHESS, Programme prioritaire de recherche (PPR) Autonomie, Fédération Nationale des Sourds de France (FNSF).

Date(s)

le 13 juin 2024

de 8h30 à 19h
Type(s) d'évènements

Un siècle après les premiers Jeux internationaux silencieux de Paris (10 au 17 août 1924) et la création de l’Internationale sportive des sourds (16 août 1924), la France et la ville de Paris accueillent les trente-troisièmes Jeux olympiques et les dix-septièmes Jeux paralympiques en 2024. Nés quelques décennies avant les Jeux paralympiques (Rome, 1960) eux-mêmes issus des Jeux de Stoke-Mandeville de 1948, les Jeux internationaux silencieux sont l’aboutissement d’une pratique plébiscitée par les Sourds depuis la fin du XIX e siècle.

À cette occasion, nous proposons de revenir sur une histoire peu explorée par les sciences humaines et sociales, celle du mouvement sportif Sourd et de son ancrage politique dans le mouvement « silencieux » depuis la fin du XIX e siècle. Bien au-delà des pratiques sportives, c’est une histoire de luttes et de résistances des Sourds pour préserver leur langue et leurs espaces de sociabilité et de transmission de la langue des signes face à l’avancée de l’idéologie oraliste dominante depuis la fin du XIX siècle, qui intéressent les Sourds (Benvenuto & Séguillon, 2014). Retracer les contours historiques et les perspectives du sport Sourd, c’est également tenter de comprendre les liens complexes que les Sourds sportifs entretiennent encore aujourd’hui avec le mouvement handisport et parasportif (Meziani & Séguillon, 2020 ; Séguillon, 2022). Il s'agira alors de questionner les enjeux politiques des débats actuels autour de l'organisation institutionnelle des jeux paralympiques et deaflympics.

Réunissant les acteurs du monde de la recherche, du mouvement sportif Sourd et paralympique, le colloque se penchera sur les enjeux politiques, historiques et culturels de ces événements sportifs, eu égard à la place que nos sociétés contemporaines réservent à celles et ceux qui occupent bien trop souvent les marges de nos vies en communauté.

Programme