Publié le 16 septembre 2025 Mis à jour le 19 septembre 2025

Cet événement est organisé par le Campus Condorcet.

Date(s)

le 15 octobre 2025

09h30-14h00
Lieu(x)

Centre des colloques

Salle 100 (Place du Front Populaire, 93300, Aubervilliers)
Type(s) d'évènements

Hôtel à projets - Vue depuis le jardin
Hôtel à projets - Vue depuis le jardin
Situé au cœur du campus, l’Hôtel à projets accueille aujourd’hui une quinzaine d’équipes engagées dans des programmes, projets ou infrastructures de recherche. Pensé comme un espace propice à l’émergence de nouvelles synergies, il incarne une dynamique collective que le Campus Condorcet souhaite renforcer et mettre en lumière à travers l’organisation d’une rencontre conviviale réunissant les équipes hébergées, les communautés scientifiques du campus et les membres du Conseil scientifique.

Cette demi-journée d’échanges, organisée le matin du mercredi 15 octobre, sera l’occasion de découvrir les travaux et dispositifs qui se développent au sein de l’Hôtel à projets, de favoriser les échanges entre chercheur·e·s, structures et disciplines, et de nourrir de nouvelles perspectives de collaboration à l’échelle du campus.

Au programme : accueil café, présentations de projets, temps d’échanges et buffet convivial - un moment simple et ouvert pour se rencontrer, se connaître, partager et, pourquoi pas, imaginer de nouvelles idées.

Programme

09h30 –09h45 : Accueil café*

09h45 –10h00 : Mot d’accueil

10h00 –11h15 : Session 1

L’infrastructure de recherche européenne OPERAS : un atout majeur pour valoriser la recherche en SHS par le biais de la communication scientifique ouverte.

  • Intervenantes : Suzanne Dumouchel (Partnership coordinator of OPERAS RI),  Marion Paulhac (Community manager of EDCH, OPERAS)

OPERAS est une infrastructure de recherche dédiée à la communication scientifique ouverte en sciences humaines et sociales. Européenne, elle compte plus de 70 membres dans l’association qui la soutient et elle propose différents services aux chercheurs, éditeurs et citoyens pour faciliter la diffusion des ressources en SHS. Outre ses services, OPERAS est investi dans un certain nombre d’initiatives globales autour du modèle d’accès ouvert Diamant, des enjeux de désinformation et de confiance numérique, de l’intelligence artificielle, avec pour vocation principale d’augmenter l’impact et la visibilité de la recherche en SHS en Europe en contribuant aux défis sociétaux que nous rencontrons. Dans ce contexte, l’infrastructure OPERAS se positionne localement en France, en particulier sur le Campus Condorcet, mais aussi en Europe et à l’international, et elle collabore avec d’autres infrastructures ou partenaires issus de domaines scientifiques différents.

Biblissima, Observatoire des cultures écrites anciennes : une infrastructure de recherche pour les humanités

  • Intervenante : Anne-Marie Turcan-Verkerk, Directrice de Biblissima+, Directrice d’études (Langue et littérature latines du Moyen Âge), AOrOc, EPHE-PSL

Biblissima construit une infrastructure de recherche fondamentale et de service consacrée aux textes anciens et à leurs images, des premières tablettes d’argile aux premiers livres imprimés, potentiellement sur tous les supports et dans toutes les langues. Créé en 2012 et renouvelé en 2021, ce programme est porté par le Campus Condorcet. Le portail Biblissima, bientôt articulé avec la bibliothèque Biblissima-Textes, forme un équipement de données de recherche de grande qualité scientifique, interrogeables malgré leur hétérogénéité à travers une interface unique, grâce à un travail de réconciliation des données de l’ensemble du périmètre. Biblissima favorise l’accueil et la structuration de communautés via l’ouverture à leurs corpus, à de nouvelles logiques de recherche. L’écosystème crée les conditions du dialogue entre ces communautés, favorise la création d’outils à forte portée heuristique, l’adoption du numérique et des standards conformes aux objectifs de science ouverte, de développement durable et d’impact sociétal.

On the transmission of texts: written cultures as complex systems

  • Intervenants : Jean-Baptiste Camps (Project leader), Ulysse Godreau (Postdoc), Théo Moins (AI Engineer), Virgile Reignier (Data Architect)

In the currents of cultural evolution, the fate of written artefacts hangs on the delicate balance between cultural preferences and chance. How do texts, like living organisms, experience a process of preservation, transformation or extinction? To answer this question, the ERC-funded LostMa project will blend AI, complexity science and philological expertise to unravel the mysteries behind the deviation of textual transmission from pure chance. Focusing on chivalric literature in a European context, the team utilises deep learning for large-scale data collection on 4 000 documents. This groundbreaking approach not only scrutinises the transmission of texts but also challenges the role of chance in shaping cultural canons.

Documenter le paysage audiovisuel ultra-marin

  • Intervenante : Clémentine Lehuger, Docteure en science politique associée au CURAPP-ESS, post-doctorante projet TEROM

TEROM (pour TV et radios outre-mer) est un projet de recherche collectif pluridisciplinaire qui questionne les usages et les rôles des médias locaux en outre-mer. Financé par le ministère de la culture, il s’appuie sur une méthodologie qualitative (entretiens semi-directif) et se déploie dans deux départements ultra-marins (La Guyane et La Réunion). Cette recherche vise à documenter le paysage audiovisuel local de ces deux territoires : quels contenus radiophoniques et télévisuels y sont, regardés et écoutés, produits, dans quelles langues, pour quel public ? Ensuite, il éclaire les pratiques associées aux radios et télévisions dans ces territoires ultra-marins : qui regarde et écoute quoi ? Selon quels critères et dans quelles conditions ? En prenant en compte les conditions matérielles d’existence (situation économique, équipement, type d’habitat, milieu rural/urbain), les trajectoires scolaires des individus, le facteur du genre ou encore celui de l’âge, il s’agit de restituer les tenants des pratiques culturelles au plus près des réalités variées dans ces territoires.

L’Institut Convergences Migrations : 8 ans de recherche, de formation et d’expertise sur les migrations

  • Intervenante : Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, Directrice de l’IC Migrations, anthropologue et psychologue clinicienne française. Professeur des Universités en anthropologie à l’Inalco et chercheure au laboratoire Cessma. (Sous réserve)

L’Institut Convergences Migrations (ICM) fédère la recherche sur les migrations en réunissant le CNRS, l’Inserm, l’Ined, l’IRD, l’EHESS, le Collège de France, l’EPHE et Paris 1. Avec 774 chercheurs affiliés, dont 148 doctorants, il structure une communauté scientifique active autour de quatre missions : recherche, formation, expertise et engagement sociétal. L’ICM propose des formations d’excellence (Master Migrations, UXIL pour chercheurs exilés, formations professionnelles), produit une expertise mobilisée pour les décideurs publics et collabore avec 40 associations pour renforcer le lien entre science et société.

11h15 – 11h35 : Discussion

11h35 – 12h50 : Session 2

La production des inégalités de santé. L’intérêt d’une approche articulant socialisation, intersectionnalité et parcours de vie.

  • Intervenante : Anne-Sophie Cousteaux, coordinatrice scientifique du projet ERC Synergy Gendhi, IRIS, Inserm

Dans tous les pays, les inégalités de santé sont marquées. De nombreuses recherches en sciences sociales et en épidémiologie ont mis en lumière ces inégalités et ont identifié un certain nombre de leurs déterminants sociaux, mais ces résultats empiriques sont rarement intégrés dans un cadre théorique général. Le projet pluridisciplinaire Gendhi propose un modèle explicatif global, qui articule trajectoires de vie et trajectoires de soins pour comprendre comment ces inégalités se construisent au fil des vies, de la naissance à la mort.
Les recherches quantitatives et qualitatives menées dans le cadre du projet Gendhi sont structurées autour de deux questions complémentaires : (i) Comment les corps (mal)sains sont-ils construits socialement ? (ii) Le recours aux soins et la prise en charge par le système de santé sont-ils différents selon les positions sociales des personnes malades ? Elles articulent des approches en termes de socialisation, d’intersectionnalité et de parcours de vie.

Dans les coulisses des programmes prioritaires de recherche, le nouvel outil de structuration des communautés scientifique. L’exemple du PPR Autonomie.

  • Intervenante : Claudia Giudicelli-Marquet, responsable de l’administration et du pilotage du PPR Autonomie, CNRS

Depuis 2020, le gouvernement finance dans le cadre de France 2030 des dizaines de programmes prioritaires de recherche (PPR, puis PEPR) sur des thématiques aussi différentes que les grands fonds marins, l’intelligence artificielle ou encore les maladies infectieuses. L’objectif de ces programmes est de construire ou consolider un leadership français dans des domaines scientifiques liés ou susceptibles d’être liés à une transformation technologique, économique, sociétale, sanitaire ou environnementale. Parmi eux, le PPR Autonomie est tout à fait singulier par son ancrage dans les sciences humaines et sociales et les moyens financiers tout à fait inédits octroyés à la recherche sur le handicap et le grand âge, à un moment où la société française se doit d’enclencher une transition vers une société plus inclusive garantissant la participation de toutes et tous à la vie sociale et citoyenne.

Gouverner l’humain, contrôler la reproduction. Trajectoires (post)coloniales de l’eugénisme (EUGENE)

  • Intervenante : Isabelle Gouarné, chargée de recherche CNRS, CRESPPA (Université Paris 8/CNRS)

Comment l’eugénisme, avec son postulat d’une inégalité ontologique entre les individus, s’est-il trouvé encastré dans la pensée universaliste de l’État moderne ? Loin de disparaître après ses usages meurtriers sous le nazisme, la référence eugéniste fut non pas évincée mais reconfigurée jusqu’à aujourd’hui. C’est cette vie discrète qu’on s’attache à exhumer, en étudiant les politiques de contrôle reproductif des populations en France et en Union soviétique, abordées ici dans leurs dynamiques impériales. Dans ces deux sociétés, l’eugénisme, sans donner lieu à des politiques labellisées comme telles, a d’abord connu une certaine reconnaissance, avant de faire l’objet de vives critiques et de connaître de multiples redéfinitions. L’enjeu dès lors est de retracer les chaînes de réélaborations successives du projet eugéniste et d’éclairer ainsi le statut paradoxal qu’il semble avoir aujourd’hui : celui d’une idéologie savante moralement condamnable, associée aux errements du XXe siècle, mais pourtant vivace et demeurant au principe des politiques de gouvernement des populations.

La mobilité scientifique internationale au cœur des enjeux d’excellence et d’innovation

  • Intervenant : Olivier Bouin, directeur, fondation RFIEA

La mobilité scientifique internationale - entrante et sortante - est un marqueur de l’attractivité et du rayonnement d’un espace d’enseignement supérieur et de recherche ainsi qu’un formidable vecteur d’excellence et d’innovation. Elle favorise notamment l’ouverture épistémique, le renforcement du dialogue entre disciplines et traditions scientifiques, le renouvellement des thèmes de recherche, l’émergence de nouveaux formats de collaboration scientifique. Elle constitue un apport considérable au développement d’une recherche au meilleur niveau international. Le programme de mobilité internationale en SHS - French Institutes for Advanced Study - qui réunit sept IEA français et est cofinancé depuis 2020 par la Commission européenne (MSCA COFUND) déploie un dispositif innovant à la fois de promotion des établissements français à l’international et d’observation de thématiques et méthodologies émergentes ou circulant dans les grands réseaux scientifiques. Il permet également de faciliter la collaboration avec des acteurs scientifiques majeurs au sein des groupements européens et internationaux qui cherchent à tirer le plus grand bénéfice d’une science et de scientifiques en mouvement.

Les missions du consortium Couperin

  • Intervenant.e.s : Carole de Bonnefond, André Dazy et Thomas Porquet  (membres permanents du consortium Couperin)

Le consortium Couperin est une association à but non lucratif financée par les cotisations des établissements universitaires membres et subventionnée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Il repose sur l’engagement des agents des bibliothèques et centres de documentation, spécialistes de l’information scientifique et technique.
Sa mission principale est de créer un réseau national d’échanges et de compétences autour de la documentation électronique, en abordant les politiques d’acquisition, les systèmes d’information et les modèles de facturation. Le consortium Couperin négocie collectivement l’achat de ressources numériques pour obtenir les meilleures conditions tarifaires au bénéfice de ses membres. Il œuvre à clarifier les relations contractuelles avec les éditeurs et favorise l’accès aux ressources pour les personnes en situation de handicap. Enfin, il soutient la science ouverte, le développement de contenu francophone, la normalisation documentaire, ainsi que la coopération nationale et internationale en information scientifique et technique.

12h50 – 13h00 : Discussion

13h00 – 14h00 : Buffet

Foyer – Centre des colloques

*Compte tenu du caractère convivial de l’événement, du café et des viennoiseries seront mis à disposition en libre-service dans la salle pendant toute sa durée.