Publié le 29 novembre 2023 Mis à jour le 29 novembre 2023

Cette séance des Lundis de l'Ined est donnée par Maël Lecoursonnais (Université de Linköping). Discutante : Joanie Cayouette-Remblière (Ined).

Date(s)

le 4 décembre 2023

de 11h30 à 12h30
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Alors que de nombreuses études documentent l’existence d’effets de quartier, indépendamment des caractéristiques individuelles et familiales, les déterminants de ces effets ne sont pas clairs. En mettant à profit les données administratives suédoises et en s’appuyant sur des quartiers "personnalisés", centrés sur l’individu, cet article explore les dimensions temporelles des effets de voisinage. Nous répondons à trois questions sur la relation entre le contexte résidentiel et l’obtention du diplôme d’études secondaires : 1) L’effet d’une exposition prolongée à des quartiers défavorisés est-il plus important qu’une exposition succincte ? 2) Pour quelle classe d’âge cette exposition est-elle préjudiciable ? Et 3) pour quelle classe démographique ? Pour estimer ces effets cumulatifs, nous utilisons un modèle structurel marginal, pondéré par l’inverse des scores de propension (inverse probability of treatment weighting). Notre approche diffère des précédentes par l’utilisation d’un algorithme d’apprentissage automatique pour estimer les scores de propension, plus performant que la régression logistique. Tous les résultats concluent que le préjudice spatial est plus prononcé lorsque l’exposition est plus longue, à la fin de l’adolescence et chez les Suédois sans origine étrangère.