Publié le 12 mai 2025 Mis à jour le 12 mai 2025

Cette journée est organisée par le laboratoires Dynamiques sociales et recomposition des espaces (LADYSS, CNRS, Universités Paris Nanterre, Paris 8, Paris Cité, Panthéon Sorbonne) et Pléiade (Université Sorbonne Paris Nord).

Date(s)

le 22 mai 2025

de 9h à 18h
Lieu(x)
Type(s) d'évènements

L’objectif de cette journée d'études est de se concentrer sur les périphéries de métropoles latino-américaines dans leur diversité, toutes étant marquées ces dernières années, à des degrés divers, à la fois par la radicalité des politiques néo-libérales et l’intensité des luttes territoriales menées par des « collectifs » – entendus ici comme tout groupe agissant de manière coordonnée pour défendre, gérer et valoriser une ressource ou un ensemble de ressources et ainsi territorialiser son action politique. Il s’agit de réfléchir sur les manière d’évaluer dans quelle mesure la production de discours autour de l’agriculture, de la défense de la terre, et du logement, contribue à la mise en œuvre d’actions coordonnées contribuant à l’ancrage territorial de populations historiquement placées en position subalterne. Également, l’idée est d’étudier les dynamiques foncières, sociales, économiques impulsées par les collectifs en tenant compte des différents facteurs qui donnent lieu à des modalités variables d’ancrage et de production des territoires métropolitains, depuis les périphéries. Les ancrages sont entendus ici comme des processus multidimensionnels et multiscalaires impliquant un rapport à la mobilité, mais avant tout une construction de pivots permettant des rapports socio-politiques entre les individus et entre les groupes sociaux, autour des enjeux liés au foncier. Il est ainsi possible de questionner les évolutions des fonctions du sol (sociale, financière), les mutations de ses usages, les innovations juridiques, les concurrences, les résistances, les formes de régularisation d’accès à la terre, de même que les arrangements mis en place. Par ailleurs, il est aussi possible de s’interroger sur la redéfinition des relations entre les collectifs, l’État et les autres acteurs présents au sein des périphéries afin de tester l’hypothèse selon laquelle la structuration de collectifs contribue à freiner la mise en œuvre de projets fonciers d’inspiration néolibérale. Appréhender les collectifs obligera cependant à dépasser la lecture en termes d’agrégat de revendications au sein de laquelle l’égalité entre les membres ne serait pas sujette à questions. Comprendre les rapports de pouvoir internes aux groupes, comme leur insertion dans des rapports de force à d’autres échelles sera nécessaire.

Programme

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