Publié le 3 mai 2024 Mis à jour le 3 mai 2024

Cette séance de Lundis de l'Ined est donnée par Maël Ginsburger (post-doctorant au CRESPPA-LabTop, CNRS/Université Paris 8 ) ; discutant : Milan Bouchet-Valat (chercheur Ined UR06 : Logements, inégalités spatiales et trajectoires & UR03 : Fécondité, familles, conjugalités).

Date(s)

le 13 mai 2024

de 11h30 à 12h30

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Ma présentation portera sur l’analyse des effets d’âge, de période et de génération dans la consommation de viande bovine en France (soit le chapitre 6 de ma thèse). En sommes, on constate qu’entre 1985 et 2017, la consommation de viande et en particulier de viande bovine par habitant a diminué, ce qui se traduit, dans l’enquête BDF de l’INSEE par une diminution - irrégulière toutefois - de la part occupée par les dépenses liées à la viande bovine dans l’ensemble des dépenses d’alimentation. Mais si ce phénomène traduit probablement à la fois des effets de période (notamment le choc lié à la crise de la vache folle), des effets de générations et des effets de cycle de vie, l’imbrication de ces trois effets (ou du moins de leur composante linéaire) est un défis méthodologique, en particulier à partir de données d’enquête en coupe, comme les données de BDF. Dans cette présentation, je mobilise une méthode permettant de séparer les 3 effets en en revenant aux phénomènes sociaux par lesquels ils sont susceptibles d’affecter la consommation de viande bovine - ce que Winship et Harding nomment une "approche basée sur les mécanismes". La présentation comporte donc 2 parties: (1) une exploration et une réflexion sur les différents mécanismes desquels les évolutions de la consommation de viande bovine sont susceptibles d’être redevables et (2) une modélisation des effets d’âge de période et de cohorte, qui tend à valoriser l’hypothèse de l’importance des changements générationnels dans la baisse de la consommation de viande.