Publié le 23 janvier 2025 Mis à jour le 23 janvier 2025

Cette journée d'études est organisée par le Centre de recherches historiques (CRH, EGESS).

Date(s)

le 4 février 2025

de 9h30 à 18h
Type(s) d'évènements

Dans le cadre d’un ancien projet de recherche européen, de nombreux intervenants de cette journée d’étude se sont réunis pour explorer comment, entre le XVIe et le XXe siècles, différents acteurs de l’Asie orientale ont conçu le temps historique. Nous nous sommes concentrés sur les représentations de l’histoire et du temps, notamment comment des topoï du passé historique « européen » étaient mobilisés pour façonner les perceptions de l’histoire « est-asiatique ». Nous avons examiné la manière dont les acteurs définissaient la pertinence des événements passés en les comparant aux événements européens, comment ils délimitaient un « âge moyen » ou une « modernité », ou encore comment ils s’interrogeaient sur l’« âge » dans lequel ils vivaient. En discutant de ces questions, nous avons réalisé que nous ne pouvions pas penser au temps sans penser à l’espace. Le monde a-t-il un seul « présent », ou chaque lieu – un groupe, un état – a-t-il son propre temps ? Et si chaque « lieu » a son propre temps, quelle est l’étendue de ce lieu ? De la relation entre histoire et souveraineté territoriale aux réflexions sur le « site » du temps historique (« l’âge du Pacifique », « l’âge de l’Empire »), nous avons à chaque fois rencontré la même question : quels sont les usages et les représentations de l’espace qui sous-tendent les pratiques sociales et les activités intellectuelles, et dans quelle mesure ces représentations et usages façonnent-ils le rapport de l’acteur à l’histoire et au temps ? En s’appuyant sur quelques études de cas entre les XVIe et le XXe siècles, les interventions de cette journée d’étude chercheront à apporter des éléments de réponse à cette problématique.