La question environnementale devient centrale dans les années 1960. Elle est popularisée par des lanceurs d’alerte scientifiques et de nouvelles ONG. Les hommes politiques se saisissent de la question vers 1970 et agences et ministères sont créés. Les économistes sont placés en position de responsabilité et est énoncé le principe qu’il n’y a pas d’opposition entre croissance économique et protection de l’environnement.
Vingt ans plus tard, du fait de la globalisation et de l’explosion des productions, la destruction des environnements paraît incontrôlable. Les grandes entreprises déclarent changer d’attitude et se mettre au coeur de la défense de l’environnement via un nouveau management et la mise en place d’audits. Une part d’entre elles, soutenues par les Républicains aux États-Unis, se lancent toutefois dans le climato-scepticisme et dénient l’urgence d’agir.
Cette conférence entend décrire la variété des solutions proposées, mais aussi leur piètre efficacité comme les raisons permettant d’en rendre compte. Au cœur sont le refus de considérer la question des limites de Gaïa, l’autonomie des mondes économiques globaux et la marginalisation du politique.
En savoir plus
Dominique Pestre, Helga Nowotny, Eberhard Schmidt-Assmann, Eckhard Schulze-Fielitz, Hans-Heinrich Trute, The public Nature of Science under Assault : Politics, Markets, Science and the Law, Springer, 2005.
Sous la direction de Lionel Larque et Dominique Pestre, La science, ça nous regarde, La Découverte, Paris, 2013.
Sous la direction de Dominique Pestre, Histoire des sciences et des savoirs : de la Renaissance à nos jours, 3 vol., Seuil, Paris, 2015.
Sous la direction de Dominique Pestre et Soraya Boudia, « Les mises en économie de l’environnement », revue d’Écologie et Politique, numéro spécial 52, 2016.